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Cycle relationnel de Neptune et Pluton : un ensemencement de l'inconscient collectif

Le 30/01/2025

Rudhyar a présenté l'ensemble du système solaire comme l'image symbolique de la structure énergétique de l'être humain. C'est à deux planètes de cet ensemble que nous nous intéressons ici, Neptune et Pluton, dans leur cycle relationnel.

Introduction

Rudhyar a présenté l'ensemble du système solaire comme l'image symbolique de la structure énergétique de l'être humain. Ce système, en quelque sorte, produit sur la Terre où se déroule la vie organique des êtres vivants qui sont structurellement et énergétiquement composés selon ce modèle.

Il distingue dans ce cadre plusieurs ensembles génériques. L'intérieur de l'orbite terrestre, comme la vie intérieure du sujet considéré ; les planètes extérieures à celle-ci jusqu'à Saturne, comme la vie extérieure du sujet, collective et sociale, sur et par laquelle il agit ; et les planètes au-delà, dites trans-saturniennes, comme des vecteurs intermédiaires entre le système solaire et le Cosmos, chargées d'insuffler de ce dernier de nouvelles impulsions spirituelles ( au sens large de ce mot ).

Ce dernier ensemble est présenté comme le symbole de l'influence du collectif dans lequel nous sommes insérés, sur lequel nous n'avons pas de prise et dont nous devons subir l'influence et les aléas. Mais également, au niveau du psychisme, cet ensemble est présenté comme l'inconscient collectif du sujet, selon les concepts de la psychanalyse jungienne.

C'est à deux planètes de cet ensemble que nous nous intéressons ici, Neptune et Pluton, dans leur cycle relationnel.

Pluton à l'intérieur de l'orbite de Neptune

Si toutes les orbites planétaires de notre système sont elliptiques, celle de Pluton a la particularité d'être particulièrement étirée. En sorte qu'il en résulte que, à un certain moment et sur une certaine longueur, Pluton passe à l'intérieur de l'orbite Neptunienne. Ce qui l'amène alors, progressivement, à accélérer par rapport à Neptune, jusqu'à aller plus vite qu'elle et, lorsque sa vitesse maximale a été atteinte, ralentir en se dirigeant de nouveau vers la limite de l'orbite Neptunienne et en ressortir.

Rudhyar évoque cette période comme le moment déclencheur d'une période d'ensemencement initiée par Pluton qui vient introduire une nouvelle impulsion dans le système, venue du Cosmos.

Cette période se mesure, comme tous déplacements planétaires en astrologie, sur le zodiaque. Comme Pluton entre dans l'orbite de Neptune dans le signe du Lion, elle atteint sa vitesse maxi et sa pénétration maxi dans son orbite en Scorpion, puis en ressort en retrouvant sa vitesse d'origine dans le signe du Verseau.

Ces deux points d'entrée et de sortie se déplacent sur le zodiaque, mais à une vitesse si lente que, lorsque nous disons «en ce moment Pluton entre dans l'orbite de Neptune en Lion et en ressort en Verseau», ce «en ce moment» signifie une échelle de temps qui se compte en siècles, voire en milliers d'années …

Une autre manière de voir la conjonction

A contrario, ces planètes sont si lointaines, et donc leur déplacement observable depuis notre point d'observation terrestre si lent, que leurs progressions respectives d'année en année, dans le cadre du cycle saisonnier annuel, est une avancée par à-coups très lente. Comme si notre déplacement en marchant consistait pour chaque pas à avancer de trois pas et reculer de deux … il paraît certain qu'ainsi notre perception du temps en serait différente pour nous rendre au moindre rendez-vous !

Ces deux pas en arrière à chacun de nos pas, dans le cas de la progression des planètes, sont dus au phénomène d'illusion optique appelé «rétrogradation», dû à notre position d'observation sur notre globe terrestre en mouvement permanent.

Il n'est pas question de reprendre l'explication de ce phénomène qui est, par ailleurs, expliqué à d'autres endroits sur ce site.

Cependant, et ceci dit, il en résulte que toutes les conjonctions de ces deux planètes, comme d'ailleurs tout aspect et toute phase de leur relation, se produisent l'année de cette rencontre dans le cadre d'une rétrogradation. Cela signifie que cette rétrogradation, par la conséquence de toutes ces conditions, engendre une conjonction qui se produit en trois temps.

La première conjonction se produit, Neptune dépasse Pluton, ralentit, s'arrête, une deuxième conjonction en «marche arrière» se produit et, de la même manière, Neptune atteint un point d'éloignement maxi et revient sur Pluton pour une troisième conjonction qui, cette fois, signe l'entrée définitive dans le cycle. J'espère que le lecteur pressentira déjà ce que je souhaite mettre en avant par le choix délibéré de cette expression : «entre définitivement dans le cycle» …

Cela signifie que chaque cycle de Neptune et Pluton comprend une période durant laquelle des évènements collectifs globaux à l'échelle de l'Humanité sont perçus comme nous entraînant en arrière, des forces qui nous empêchent de progresser et qui empêchent apparemment la vie de se poursuivre comme elle devrait le faire d'une manière harmonieuse.

N'est-ce pas ce que nous sommes en train de vivre, maintenant en 2025, à l'échelle de la planète ? Le recul de l'Occident, l'opposition du restant du monde qui se ligue contre lui, et les peuples qui semblent reprendre leur processus évolutif là où il s'était arrêté quand la classe dirigeante de l'Occident a commencé d'imposer au monde ses soit-disant valeurs ?

Application pratique : de 1892 à nos jours

Le cadre de cet article du blog est un peu court pour développer en détails ce sujet mais, toutefois, il me semble souhaitable de poser cette analyse même en résumé, quitte à ne pas pouvoir mettre en avant tous les aspects analytiques de ce schéma, et surtout les liens complexes entre le phénomène de la rétrogradation, avec les élongations avant et arrière de Neptune par rapport à Pluton, la pénétration de Pluton dans l'orbite de Neptune et enfin l'aspect touché par ce ralentissement qui engendre une stagnation très longue sur le sextile croissant ( pour le cycle de cette conjonction de 1892 prise en exemple, de 1955 -début de la guerre froide - à 2030/35 - ... sa fin ? ... - , soit environ 75 ans  pour ce seul aspect, sur un cycle d'une durée totale de 497 ans ! )

Arrêtons-nous tout de même un peu, dans une dernière partie de cet article, à présenter des arguments et une analyse temporelle comparée, entre les périodes du déroulement de la dernière conjonction Neptune-Pluton dont nous parcourons actuellement le cycle de développement, et les évènements mondiaux, dans des traits forcément très larges, nécessairement choisis et tronqués.

Le choix peut être contestable et est bien sûr insuffisant, mais je ne peux pas assez m'étendre ici pour faire mieux !

Le 2 Aout 1891, la première conjonction se produit. Neptune dépasse Pluton et se stabilise le 8 Septembre à seulement 13 minutes ( d'angle ) devant ce dernier. Elle rétrograde et, sa vitesse étant ici supérieure à celle de Pluton, la deuxième conjonction se produit le 6 Novembre 1891.

Neptune se stabilise le 20 Février 1892 à 48 minutes ( d'angle ) derrière Pluton. Les deux repartent, l'une après l'autre, en marche avant.

Le 30 Avril 1892, pour la deuxième fois en marche avant, les deux planètes sont alignées. Le cycle, cette fois-ci, part pour de bon. Toutefois, si la première conjonction a lieu au 9ème degré des Gémeaux, celle-ci se produit au 8ème degré du même signe. Nous ne développerons pas ici le sens symbolique des degrés, mais il convient de comprendre que c'est pour chacun d'eux une étape dans le développement et la compréhension d'un processus de conscience.

Concernant les faits observables du monde, la fin du 19ème siècle est, en Europe, le moment de la naissance des projets et des rêves,  notamment en France par la citation partiellement connue de Victor Hugo, concernant la création des « Etats-Unis d'Europe »... L'indépendance des Etats-Unis, conçue comme une révolution, est un flux nouveau qui inspire et entraîne les idéaux de 1789 qui, à leur tour, se cristallisent, entre autres, par cet exemple...

...« Nous rendrons ainsi l'Humanité à l'Afrique et la civilisation à la Chine» disait-il dans la partie moins vantée de sa déclaration. La haine des Etats-Nations au siècle suivant, qui furent utilisés par les classes bourgeoises comme boucs émissaires de leurs pillages planétaires au précédent, après une 1ère Guerre mondiale qui leur a surtout permis de casser les classes prolétaires et leurs revendications de droits sociaux et économiques, leur permit de muer en  abandonnant ces Nations devenues trop étroites à leurs ambitions maladives pour de futures structures encore plus globales.
Par la colonisation issue des politiques bourgeoises du 19ème siècle, que l'on appelle de nos jours "progressistes", pour le premier continent cité et la guerre du Tonkin pour la seconde, dont le bien connu Jules Ferry vantait au Parlement (ce qui n'a jamais été vanté par ailleurs dans les livres d'Histoire) "l'avantage à saisir de pouvoir entrainer sur des "jaunes" les soldats à tuer, pour les habituer à réprimer les révoltes et manifestations populaires en France", ( voir pour ceci les conférences d'Henri Guillemin. Pour rappel le 19ème siècle fut agité des revendications des classes ouvrières notamment lors des révoltes de 1830 et 1848 ... Peu glorieuse manière de répondre desdits grands humanistes du 19ème siècle ! ) les tenants du pouvoir de l'époque ont tenté de mettre en œuvre des idéaux universalistes qui ont stoppés le développement du monde et, on le voit de nos jours, s'effondrent dans le fracas des contestations des peuples de la planète et la dégénérescence des révolutions, nostalgiques de leurs grandes heures, qui se refusent à se renouveler et à abandonner les restes dévoyés des idéaux de domination globale, aux heures des morbidités survivantes dans les affres et les profondeurs insondables des parasitismes qui se refusent à accepter leur fin, et se nourrissent du son de leurs propres voix et du sang des peuples qu'ils ont soumis pour tenter de ne pas finir.
D'autres universalismes, notamment religieux, existent qui, eux-aussi parasitismes finissant, mettent toutefois plus de temps car ils dépendent d'autres cycles plus longs, notamment le cycle précessionnel.
Rudhyar, dans le premier chapitre de son ouvrage fondateur "l'Astrologie de la Personnalité", tire les grands traits d'un cycle de développement psychologique de l'Humanité par lequel il pose les doctrines dominantes de l'ère dite des "Poissons" comme le début d'une réaction à un échec psychologique de l'Humanité des cinq siècles qui précédèrent. 
Pierre Loti, et sa sensibilité visionnaire, évoquait déjà de manière récurrente, et émouvante, dans ses écrits son sentiment profond de "monde finissant", partout où il s'est rendu sur la planète !

En sciences, Nikola Tesla et son projet d'apporter « l'énergie libre et gratuite à la planète entière » s'est heurté aux appétits gargantuesques de profit perpétuel des dominants du monde de l'argent et de l'énergie, Edison, Westinghouse et autres, lorsqu'il avoua avec une honnêteté si innocente qu'il était « sur le point d'y arriver », en 1910 ...
Et depuis tous leurs descendants, directs, de classe ou de convictions, jusqu'à aujourd'hui, prétendent nous apprendre comment il faut produire de l'énergie durable ... Ô, les pompiers pyromanes ! ... Ô, le besoin maladif d'être encore l'incarnation de la puissance et le centre d'un monde perdu ! ... Ô, l'obsession folle de tout conquérir, quitte à crucifier sur la croix de l'excommunication sociale tous les Spartacus qui se croyaient encore naïvement citoyens ! N'est-ce pas là, à l'échelle d'un organisme biologique humain, le modèle de comportement  des cellules cancéreuses ? N'est-ce pas là le modèle obsessionnel d'un comportement qui ne peut accéder à la moindre conscience sans plonger dans l'abîme de ses noirceurs, et s'y refuse ?

Un Georges Lakhovsky, mettant au point son oscillateur à longueur d'ondes multiples, vers 1926 sauf erreur,  peaufiné par Tesla lui-même, n'a pas sied au monde de la médecine quand ces deux électriciens réussirent ainsi à guérir des cas de malades du cancer en phase terminale, abandonnés à eux avec une arrogance hautaine et méprisante par ces médecins, à la science si pleine de convictions et si religieusement intangibles, mais aux fondements imposés à leurs origines avec tant d'autorité et si peu de raison… ( un prochain article développera ce point … )

Un mode de savoir, basé sur une pratique concrète motivée d'une réelle bienveillance, sur l'observation dénuée de prérequis intangibles et d'académisme conformiste jugeant stupide et falsificateur tout élément nouveau remettant en cause un schéma ou un cadre validé par la Cour des bien-pensants de la science moderne, est mort subitement aux alentours des années 30 du 20ème siècle, sous les coups industrieux d'une nouvelle manière de faire la science, un renouveau du matérialisme dégénéré et mondain des siècles passés motivé par l’appât du gain et le carriérisme. Aidé par le fleurissement d'une économie artificiellement fleurissante, l'industrie assure sa subsistance par l'obsolescence programmée qui, bien avant son heure moderne, existe déjà sous les formes de complexifications inutiles des mécanismes et des machines produites. En 1970, la désindexation du dollar de l'or permet d'appuyer le développement des économies sur la dette. Mais c'est un feu de paille, consumant de manière futile ses ressources, tout comme le maintien dans le temps des agricultures surproductives sensées, à la sortie du deuxième conflit mondial, assurer temporairement des ressources alimentaires de secours... Outillée du fleurissement et de la multiplication des apôtres des conflits d’intérêts, du trafic d'influence dépénalisé et rebaptisé "lobby", et qui, de nos jours, sont au comble de leur oiseuse bien-pensance et de leurs idéologies religieusement dévoyées, la caste des «libres-penseurs» contemporains, heureusement et enfin, montre les signes de la fin de cette parenthèse, dont le renflement irritant, emporté qu'il se révèle par le flux sanguin des humeurs négligées des peuples, coïncide avec ce phénomène temporaire qui signe le début de ce cycle de la relation de Neptune et de Pluton à l'endroit de l'aspect du sextile croissant, aspect lié à l'organisation, la mise en place des éléments d'un nouvel organisme qui se construit. L'étude des élongations de Neptune sur Pluton, lors de la triple conjonction rétrograde, permet d'anticiper les durées approximatives de ces mouvements et changements civilisationnels globaux, mais cet article est déjà long, et le sujet complexe ...

Ainsi sommes-nous témoins de la fin d'une rétrogradation des esprits soit-disant modernes. Cette période cependant, comme toute rétrogradation, au-delà de son aspect superficiel repoussant doit servir à revenir sur des choses qui n'étaient pas mises à jour correctement, brûler des scories et travailler sur soi afin de redémarrer dans un contexte purgé ( au mieux ...) de tares et de comportements parasites dépassés qui entravent la vie et le développement collectif harmonieux et bienveillant de l'Humanité. C'est le sens de la rétrogradation en astrologie humaniste. Il reste important de savoir, ou d'apprendre, à déceler les bénéfices contenus dans une gangue d'inconvénients qui peut les rendre invisibles tant les souffrances furent un prix lourd pour le monde et l'Humanité.
Comme on dit, certaines victoires coûtent si chères qu'elles valent une défaite ... Saura-t-on définir d'une manière suffisament profitable à tous,  et à temps, les avantages de ce siècle terrible que fut le 20ème de notre ère, quand tous les faux bénéfices matérialistes et les peines auront été digérées ?


Cette période de réajustement se termine petit-à-petit, dans le cadre des évènements mondiaux que nous avons sous les yeux. Il reste au cycle en cours de Neptune et Pluton, à partir de cet aspect de sextile croissant qui se terminera entre 2030 et 2035 ( Tiens !... ça vous dit rien ces dates ? ... Mmmmh ? ... ) environ 370 ans, soit 20 cycles de l'axe des Noeuds de la Lune ... Un dizième d'une des sept périodes du cycle précessionnel basé sur son calcul par l'axe nodal de la Lune et les étoiles polaires successives ! ... Mais comme à la fin des histoires légendaires d'aventuriers devenant rois aux temps immériaux et oubliés de l'ère post-Atlante, "ceci est une autre histoire !" ...