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De ce que l'on aimerait à ce que l'on devrait, ou : « une contrainte peut devenir la clé d'une compréhension d'un processus de conscience »

Le 03/05/2024

La contrainte, vécue comme tel par tout-un-chacun, est un état assumé par le plus grand nombre d'entre nous mais dont le potentiel en terme de contenu signifiant est négligé.

Pourquoi ?...

Cette orientation mentale est donnée à une situation vécue et perçue uniquement comme indésirable qui est pourtant là, quels que soient les efforts avec lesquels on a pu s'y opposer. Bien des choses ont présidées à son installation dans notre vie.

De même que Rudhyar nous présente deux logiques opposées, la logique intellectuelle et la logique holistique, celles-ci étant rattachées aux concepts respectifs de matérialisme et de holisme, nous considérons le fondement de cette paires de logiques opposées par polarité comme l'expression de deux modes de fonctionnement caractérisant les deux aspects de l'être, corrélativement à la vie humaine :
-l'être générique ( appelé aussi « être animal», « biologique », « instinctif » etc … ) et
-l'être spirituel ( incluant entre autres le psychisme, que C.G. Jung assimilait à l'âme, en cohérence par ailleurs avec un certain nombre de doctrines spirituelles )

Dans la 1ère logique, dite « intellectuelle » ( c'est-à-dire liée à un matérialisme qui n'explique l'Univers qu'avec l'intellect SEUL, excluant ainsi l'intuition et toutes les fonctions liées au cerveau droit ) les fonctions psychiques sont définies comme résultantes strictement des fonctions biologiques, toute dimension non matériellement observable selon les méthodes expérimentales étant rejetée.
Dans la seconde, dite « holistique », c'est-à-dire incluant les raisonnements issus des fonctions psychiques liées à l'intégralité du cerveau, incluant le gauche ET le droit ) un ensemble de « parts », ou d'organes si on considère un organisme biologique, va, ( ou non ) à un moment donné, connaître une transformation consistant à créer une sorte de processus d'auto-régulation d'ensemble, ou collective, qui instaurera la naissance d'un « Tout », c'est-à-dire une entité individualisée à un niveau d'organisation supérieur. ( voir en sus les ouvrages sur le sujet du neurochirurgien Henri Laborit )
Cette transformation s'appelle « l'intégration », ( sous-entendu des « parts » ... )

Ainsi, lorsque nous avons une personne en face de nous, nous ne faisons pas face à un bras gauche, un bras droit additionné d'un foie, d'un estomac etc … , mais bien à une personne. Ceci est déjà une considération holistique !

Le négatif ( ou ce que d'aucun peut aussi appeler l'ombre, l'obscur etc …) a pour particularité tout-à-fait contre-intuitive et paradoxale, lorsqu'il est ouvertement dominant, de mettre en lumière la part d'ombre cachée en chacun.
C'est un point capital des changements sociétaux, civilisationnels et conceptuels qui se déroulent sous nos yeux ! Le « Bien » et le « Mal » ne sont plus égaux et opposés, car ce sont des valeurs morales. Et il est clairement établi que le principe de polarité régit la matière, et la matière seule, aussi subtile et imperceptible soit les particules de matière considérées ( les champs magnétiques sont ainsi considérés comme faisant partie de la matière ) .
Notez ici que la lumière est un sujet passionant, car ses particules sont tantôt du monde de la matière ... mais tantôt n'en sont pas ! Alors quid ? Peut-être, mais ce n'est qu'une intuition,  le rôle symboliques  de la lumière est-il aussi en train de changer.  De limite ultime, elle est en passe de prendre le grade de frontière. Frontière entre deux mondes : celui de la matière, là ou elle est particule,  vitesse indépassable, et "en même temps" celui du spirituel, là ou elle est ( ou devient ?...)  "autre chose", chose se déplaçant dans un temps figé, soit hors du temporel, soit encore... instantanément ( là, problème ! car Einstein, mine de rien, met un gros caillou dans la chaussure  de bien des scientifiques soit-disant rationnels, errant parfois entre  le rationnalisme et les limites d'un scientisme rationnalisé, et ainsi obligés de moult contorsions et complications théoriques pour faire semblant d'intégrer ce bouleversement du matérialisme. En résultent des propos très sérieux du genre "la lumière de cette étoile met deux milliard d'années pour nous parvenir, rapport à sa distance" ... Ben tiens donc ! ... Alors ? Plus de temps à la vitesse-lumière, mais si quand même en fait !... La tête en tourne !  plutôt cocasse ... ) . Il s'ensuit que passer de l'un à l'autre de ces mondes, nouveau défi d'une nouvelle ère, ranime toutes les espérances de retour de l'Humanité à la spiritualité ( et je précise la distinction entre spiritualité et religion pour, comme dirait notre ami Idriss Aberkhane, les "bas du front" )

Par conséquent, et pour revenir à notre sujet,  le « Mal » n'est plus l'égal, mais le subalterne du « Bien ». C'est une transposition des concepts de cyclicité ( l'opposition polaire est liée au cycle …) et de linéarité qui se produit à notre époque. C'est-à-dire que le "Mal" est au service du "Bien" quoiqu'il arrive, et que par conséquent il devient un maillon dans la chaîne de la Vie qu'il ne saurait être question d'ignorer ou de réfuter par principe, au risque, comme nous sommes en train de le vivre, d'avoir bien des comptes à régler avec nos inconscients débordés et les fantômes qui y règnent !

Nous fuyons cette ombre naturellement lorsque nous sommes encore dominés par notre part d'«homme générique», reléguant ainsi la frustration, plus ou moins conséquente, qui en résulte dans le plan de l'inconscient.
Ce n'est pas anodin, surtout lorsque les conséquences collectives d'un ensemble d'individus fonctionnant à ce niveau s'expriment.
Pourrait-on transcender cela ? Serait-il possible de trouver une autre démarche comportementale permettant de rendre utile et productive, au sens du développement de la conscience, l'énergie résultant de l'activité de cette «ombre» ?

Une solution peut être proposée, qui en langage astrologique, pourrait en résumé s'exprimer par le sens de l'axe des maisons six et douze dans le cadre du cycle constitué par l'ensemble du « cadran des maisons ». Nous ne développerons pas ce point théorique ici car cette longue explication est plutôt l'objet d'un des chapitres de notre programme de séances, dans l'organisation de nos activités.

Mais nous pouvons par ailleurs expliquer ceci : accepter l'épreuve de notre quotidien comme une chance offerte d'actualiser une potentialité de notre être psychique et spirituel. Ainsi il importe de focaliser son attention consciente sur notre réel et non plus sur celui d'un autre, sur le «possible» avec son «comment», et non sur le «probable» et ses «peut-être», sur le «bien» réalisable dans les limites de nos faiblesses, et non un «mieux»sans limites et idéaliste, inatteignable et au final, idéologique...
Nous pouvons, afin d'illustrer ce concept, nous référer à la vie de cette grande femme, grande âme et guide spirituel hindoue que fut AnandamayiMa, à travers son acceptation du rôle d'épouse et la manière dont elle l'a assumé dans la lumière d'une féminité épanouie et magnifique.
Quel magnifique sujet d'échanges cela ne pourrait-il constituer de nos jours,  si controversé et tendu en Occident, dans un cercle de débats non guidés par des excès émotionnels de consciences malmenées et à la compulsivité débridée que nous sommes !

Autrement dit, focaliser son attention sur un «mieux» fantasmé et désiré, en se disant que « c'est dommage que...», ou encore « la vie serait plus belle si... », revient à projeter sa conscience dans un univers inexistant de fantasmes destiné à contrevenir de manière compulsive à une réalité dont les difficultés et les enjeux personnels et spirituels ne sont pas compris.
« Je vis dans un pays en déroute, et je le comprends ! Pourquoi alors suis-je né ici dans cette catastrophe dégénérescente alors que là-bas c'est beaucoup mieux et que je pense le savoir ?!» : voilà le type de pensées qui amène progressivement à une errance, et à termes une dissolution, de notre conscience. Un perte inutile d'énergie psychique par laquelle beaucoup d'entre nous, quel que soit l'objet de la pensée au-delà de cet exemple, s'affaiblissent et gaspillent leurs possibilités d'émancipation spirituelle.

Si nous remplacions ceci par une autre chose, qui par ailleurs en vaudrait bien d'autres mais faut-il choisir un exemple, alors nous pourrions plutôt penser quelque chose comme :
«Je vis dans un pays ou s'accumulent les conséquences indésirables liées à toute fin de cycle, comme les déchets végétaux sont liés à l'apparition de l'automne, et bien des erreurs furent commises, mais cet hiver de la conscience doit être pour moi ( et moi seul ! Comme l'explique Carl Gustav Jung : il n'y a pas de conscience collective, car un groupe quel qu'il soit ne réfléchit pas, mais ne fait que réagir …) une opportunité de composter tout cela, d'engendrer une transformation par un traitement organisé, sérieux et serein de ces déchets. C'est une étape. ».
N'est-il pas sain de travailler à purifier quelque chose, ne fut-ce que, par exemple,par un ménage domestique ? Peu importe si d'autres, ailleurs,en sont à une autre étape de développement.
Peu importe également, ô combien est-il utile de le préciser, que je sois le seul à réaliser cela. Seule compte la conscience individuelle, pour la simple et bonne raison qu'elle seule existe, et qu'un collectif élaboré n'est qu'une somme de consciences individuelles côte-à-côte, et distinctes. Lorsqu'un collectif est intégré, au niveau moyen de l'actuelle humanité, il ne l'est que par l'inconscient.

Nous ne devons pas attendre d'avoir une preuve expérimentale « scientifiquement prouvée » du bénéfice que nous pouvons en recevoir pour nous engager dans cette voie … Alors nous pourrons ainsi sainement avoir confiance, quels que soient les évènements, dans le fait que nos actes et nos postures intellectuelles et psychiques seront en adéquation avec ce que l'Univers attend de nous.

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