Quantique et conscience : la conscience peut-elle être objet de science ?

Le 15/08/2023

Dane Rudhyar | Spotify

 Les résultats directs de la technologie qui a permis à l'homme de construire des instruments démultipliant sa capacité de perception, le contraignent à contester la validité exclusive de l'approche intellectuelle et sociale qui a permis la création de ces instruments.
La technologie s'est avérée un succès remarquable ; mais la génération suivante pourrait mourir de son application impitoyable,  à moins qu'elle ne reconsidère et ne révise à fond les prémisses sur lesquelles notre civilisation occidentale a basé son image classique de l'univers et de la relation de l'homme à cet univers. (...)
Cela ne signifie pas qu'il faut retourner à une image de l'univers archaique, (...) mais qu'il faut colmater la faille entre l'homme et l'univers, car c'était vraiment un "mal-aise", même si c'était dans le but d'éveiller en l'homme une excitation fébrile et de le forcer à surmonter les anciennes formes tribales d'existence sociale."

                Dane Rudhyar, La dimension galactique de l'astrologie  Editions du Rocher
 

 

 

 

 

... C'est maintenant enfoncer une porte ouverte de dire que l'Humanité est à un tournant de son histoire, ce sur à peu près tous les plans de son existence.

Depuis bien longtemps, parler de la conscience, de son développement, du Soi, du Moi etc... n'est pas vraiment considéré aussi passionnément que les développements techniques et technologiques qui vont de pair avec une société profondement matérialiste et marchande. Mis à part les disciplines concernées par une psychologie qui, somme toute, se borne à des pratiques thérapeutiques avec plus ou moins de succès, dont certaines remises en cause de nos jours,  mais sans toutefois approfondir le sujet jusqu'à des considérations plus primordiales sur le fond, il faut bien avouer que le mot "science" résonne plus, dans nos esprits modernes, associé au concept de développements de techniques et technologies dans le but de produire des machines toujours plus performantes, mais néanmoins  toujours à la production industrielle de machines et objets divers.
Pourquoi le mot "science" a-t-il toujours eu tant de peines à prendre en considération l'étude du développement de l'Humain dans sa conscience et sa vie non matérielle ?
La non productivité, autant d'ailleurs que la productivité non quantifiable, n'a jamais interressé d'investisseurs. Notre bien-être n'a de valeur qu'associé à une marchandisation ou une productivité.
Nous sommes capables d'envoyer des fusées, des satellites dans l'espace, explorer les astres qui y siègent, et, au tournant de la moindre vidéo Youtube, du moindre article sur l'Univers, on finit toujours par tomber sur l'ultime objectif de centaines de millions de dollars investis dans tel ou tel projet d'exploration : "il y a sur tel satellite une telle quantité de tel ou tel métal, de telle matériau, que l'enrichissement découlant de son exploitation en serait considérable !"...
N'en sommes nous pas à considérer qu'il faudrait alors commencer à se demander comment notre système digestif pourrait un jour s'adapter à digérer de l'argent, quand tout aura été transformé en billets de banque, actions ou obligations ?...

N'est-ce pas là enrober les plus primitifs de nos instincts  de fausses valeurs éthiques ou morales afin de se faire passer pour des êtres évolués ? N'est-ce pas une manière honteuse de se cacher que nous sommes toujours des primitifs se frappant le crâne pour plus de territoires, de nourritures, en bombant différentes parties de notre anatomie, à l'aide de gourdins élaborés qui explosent à hauteur de 500 Mégatonnes ?

Ce que nous pensons de notre évolution n'est-elle pas que la complexification ininterrompue de réponses compulsives à d'éternelles pulsions non-explorées et intactes dans leur primitivité, sous le charme de ces complexifications intellectualisantes ?

Ce développement exacerbé du mental de l'Homme moderne ne cacherait-il pas la crainte incontrôlable d'aller voir ce que cachent ses instincts et pulsions ? Que craint-il d'y découvrir ?

Notre vie intérieure est une grande friche, pour la plupart d'entre nous. Nous investiguons l'Espace, ou nous prétendons le faire, mais nous sommes encore très primitifs quant à l'exploration de notre vie intérieure, de notre vie consciente et inconsciente et de nos capacités psychiques. 
Et les domaines étudiant ces champs, qui sont aussi "la science", bien que non matérialistes, ne sont  bien trop souvent et en étant de bonne foi, jamais considérés si important que ceux apportant des produits et richesses matériels.
Je renvois ici à la citation de Dane Rudhyar en page d'accueil, "une inflation sans limites assure notre auto-subsistance. En résulte la cupidité et l'impérialisme."

Mais voici que se concrétise une nouvelle phase de cette révolution scientifique commencée approximativement à la deuxième moitiè du 19ème siècle. Une phase qui, enfin, ouvre le porte d'une étude plus approndie de la conscience humaine, autrement que comme thérapie finalement assez superficielle puisque, limitée aux dires et témoignages du patient, celle-ci n'a pas d'accès à la structure du psychisme. Le psychothérapeute n'a en réalité accès qu'à un cliché, une photographie que veut bien lui donner son patient.
Reste que la structure immatérielle du psychisme, liée à ses évolutions dans le temps, temps Bergsonien ( voir ICI pour une bonne approche bien résumée )  conçue comme perception psycho-biologique au sens de durée ( auquel est très attaché Rudhyar) n'est pas accessible au thérapeute, quoiqu'il en dise.

Il se trouve que cette opportunité nous est offerte par le biais de  l'intelligence artificielle. Il aurait pu en être autrement. Mais les refus successifs de l'Humanité de répondre à un certain nombre de défis posés par "l'Univers" en termes d'évolution psychologique ( tel que brièvement exposé dans le premier chapitre de "l'Astrologie de la Personnalité" de Rudhyar )  nous amènent à regarder dans la direction de notre vie intérieure par des voies plus contraignantes et menaçantes, puisque nous n'avons pas accédé à la faire de notre plein gré par des voies plus douces à des époques antérieures de notre histoire.
La Nature est une mère bienveillante, mais dure. Première leçon gentille... ça veut pas rentrer ? bon, alors tiens, prends ta claque et je recommence l'explication... Ca va mieux, là ?
On y arrivera, que ce soit de gré ou de force, et quels qu'en soient les souffrances et les refus d'avancer, quelle que soit la dureté des leçons que la vie devra nous imposer, au final,  comme disait l'autre : "on ira tous au Paradis"... bref...

Une porte s'ouvre enfin sur des considérations scientifiques sérieuses sur l'étude approfondie des structures de notre conscience grâce à la physique quantique. Ce qui est pour nous interressant car nous revendiquons que l'astrologie humaniste permet l'accès à cette structure et, s'appuyant sur les concepts développés dès le début de cette aventure scientifique, tel le holisme, les synchronicités, l'intégration etc..., nous nous interressons de près aux progrès de ces sciences.

Dane Rudhyar terminait son oeuvre en expliquant que l'astrologie humaniste, mettant l'Homme sur le chemin de l'individuation, doit déboucher sur l'intégration spirituelle de l'individu, au-delà de sa personnalité. Et ainsi, déboucher sur l'astrologie associée à ce type de conscience, l'astrologie Transpersonnelle.
Il posait la nécessité de continuer son oeuvre, raison de l'acquisition de fondements menant chacun à l'autonomie dans sa propre analyse, raison de ma motivation à apporter cette voie à chaque adhérant qui s'interressera à sa propre conscience, sur la route de l'Homme Nouveau  et de l'astrologie du 3ème millénaire chers à Rudhyar.

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